GT Turbo

Transformations apportées

A propos du GTT, on entend tout et n'importe quoi. il y a ceux qui n'aiment pas, et les autres. Particulièrement, ceux qui en ont eu un savent de quoi je parle. C'est une voiture très attachante ! Bref, j'ai toujours aimé sa ligne, bien avant d'avoir l'âge de conduire. Aussi si un jour il y a eu un déclic qui m'a décidé à en acheter une (l'essai du GTT bordeaux sur la photo en bas de page, et ses 165cv), ça n'a pas été trop dur de me convaincre que c'était la voiture qu'il me fallait !

Je me suis donc mis à la recherche de la perle rare, et ça m'a pris 4 mois pour la trouver. J'ai donc acheté un GTT totalement d'origine. Mais bien évidement, j'avais déjà ma petite idée en tête. Le GTT me plait beaucoup, certes, mais il est encore possible de supprimer ses petits défauts et d'amplifier ses qualités ! C'est donc ce que j'ai cherché à faire. Me créer une voiture à mon goût, en essayant de respecter l'esprit d'origine, et en réactualisant les performances...

1^ère étape : l'esthétique

La première étape de la transformation a consisté à relooker un peu la voiture, ce qui a permis je trouve de la rajeunir un peu. Le traitement appliqué à donc été le suivant : J'ai commencé par enlever les autocollants rouges "GT Turbo" sur les flancs et "Turbo" sur le pare-brise. Ensuite, le gros logo à l'arrière "Supercinq GT Turbo" (qui faisait 1/3 de la largeur de la voiture !) a disparu, nécessitant de reboucher et repeindre la baguette en plastique. Concernant la calandre, j'ai voulu mettre le "nouveau" logo Renault. Mais après me l'être fait voler 2 fois, j'ai modifié la calandre pour supprimer l'emplacement du logo. J'ai également changé mes clignotants pour des blancs, profitant que l'un des deux était fêlé. Voilà pour les modifications de détails...
La suite des festivités concernent à la fois l'esthétique et l'efficacité. Les jantes d'origine en 13" font quand même petites. Quand on sait que la 205 GTi 1.9 avait du 15" d'origine et que la Clio RS est désormais en 16"... J'ai donc changé les roues pour du 15", des Rota Wildcard, avec des pneus en 195/45 VR 15, et j'ai fait rabaisser la voiture de 3,5cm, pour éviter qu'elle ressemble à un tracteur avec ces grandes roues.

2^ème étape : l' efficacité

L'efficacité est un chapitre très important pour une voiture sportive ! Plutôt que gagner un dixième de seconde en accélération, il est important d'avoir une voiture plus saine de comportement, qui freine plus fort, et aussi plus longtemps. comme il est reconnu que parmi les défauts du GTT, il y a ce train avant qui digère plutôt mal la cavalerie, je me suis donc attaché à améliorer un peu tout ça. Pour ce faire, des jantes 15" permettent dans un premier temps d'améliorer la motricité. Du fait des flans plus petits, la tenue de route en virage est également améliorée. Avec une réserve toutefois, les flans sont aussi plus rigides, donc moins "prévenants". Comprenez que quand la voiture part en vrille, ce n'est pas progressif du tout ! Ca tient, et pouf, ça décroche !
Changer les jantes permets également d'ouvrir un large éventail de pneumatique de conception plus moderne que les 195/55 R 13 d'origine. Qui plus est, et ça ne gâche rien, ces pneus sont plutôt plus économiques ! Je roule actuellement avec des Pirelli P5000 Drago dont je suis très satisfait, et puis l'hiver, je mets des Continental ContiWinterContact, comme ça je suis tranquille.
Le problème en mettant des jantes de taille supérieure, c'est que l'on augmente les masses non suspendues. Cela est très préjudiciable au niveau du comportement, il faudrait plutôt faire le contraire. On peut cependant limiter la casse en mettant des amortisseurs plus raides. C'est ce que j'ai fait, en montant un kit Ultimate amortisseurs + ressorts courts. Il faut savoir que changer juste les ressorts ou juste les amortisseurs n'est pas très bon, car ces deux éléments sont complémentaires : L'amortisseur sert à dissiper l'énergie, le ressort à la restituer. C'est pourquoi je préfère mettre des éléments qui ont été développés ensemble. De plus, grâce au rabaissement de la voiture (décrantage à l'arrière), le centre de gravité est plus bas, et la tenue de route est donc améliorée. Par conrte, pour pallier aux amortisseurs plus durs, une barre anti-rapprochement évite de sentir la caisse se vriller.
Meilleure motricité, meilleure tenue de route, voilà qui commence à être pas mal ! Il faut désormais que la voiture freine à la hauteur de l'accélération. La solution de changer les disques et les étriers pour en mettre des plus grands étant fort coûteuse, je me suis contenté de bonifier ce qui était déjà sur la voiture. Disques ventilés percés à l'arrière (et bientôt à l'avant, mes disques arrivant à bout), plaquettes plus souples (qui grippent mieux mais qui s'usent plus vite), durites aviation et c'est tout. Toujours est il que si ce n'est pas spectaculaire, on sent quand même que la voiture s'arrête mieux !

3^ème étape : le moteur

L'étape la plus intéressante ! Mais attention, méfiance, il s'agit de ne pas faire ça n'importe comment et que le moteur pète dans les 100 km suivants. Certain se contente de toucher la clavette du turbo et d'augmenter la pression comme ça. C'est vrai que ça marche bien ! Pas longtemps mais bien... La seule solution, aller voir un spécialiste. C'est souvent un peu plus cher que le simple binôme pot/kit d'admission mais le résultat est beaucoup plus probant, et peut être plus discret (pas besoin forcément de gros pot...). Pour les Turbos Renault (21 et Super5), le spécialiste, c'était Fabrice Vandehende, concessionnaire Renault près de Lille. Hélas, il a changé de domaine, et ne fait plus maintenant que des boîtiers électroniques. Dommage...  Lui, c'est du travail de qualité, reconnu. Il a d'abord essayé ma voiture, m'a dit quelques modifications et vérifications à faire pour que tout se passe bien. Ensuite, il m'a proposé sa préparation 150cv, à 480€HT, ce qui reste très rentable pour gagner 30cv ! Avant de faire ma prépa, il a changé la sonde du ventilo et le support moteur arrière (pour 127€), et après, il s'est attaqué à la grosse partie du boulot. Préparation de l'échangeur, du carbu, modification de l'allumage, et beaucoup de mise au point . 1 jour et demie de patience, et la voiture est prête. Petit sourire narquois de Fabrice "Avant, elle avait pas un peu de mal en 4ième avec tes jantes de 15 ?", "tu vas voir , elle roule bien...". Contact. Temps de chauffe. Je passe la 1ère, j'enlève le frein à main, je démarre sur un filet de gaz... Jusqu'ici, rien de spectaculaire, le bruit reste le même (ni pot, ni filtre...), la voiture est toujours aussi souple. Ca fait maintenant 2 km que j'ai démarré, je suis dans les rues de Lille et la voiture est enfin à température. Quelques accélérations légères pour chauffer le turbo, voir si tout va bien. Tiens, pourquoi le turbo monte si vite ? Pourquoi il semble ne plus vouloir s'arrêter ? Je ne comprends pas (blague...). Clignotant à gauche, voie d'insertion sur le périph'. 2nde, je suis à 40 km/h. Pieds au plancher, les roues se mettent à patiner (sur le sec !), j'enclenche la 3ème à 85 km/h, la voiture reprend de l'adhérence et décolle. Regard écarquillé de mon passager, pourtant habitué à ma voiture "Ouah...". 115 km/h, 4ème, la voiture repart de plus belle... "Merde qu'est qu'y se passe ?, Y'a pas 10s, j'étais à 40 !". Je pense que vous avez compris, Fabrice a transformé ma voiture : Pour tous les jours, c'est la même, pour attaquer, elle se métamorphose en bolide. Y'a des 2L 16s qui vont pas comprendre. Ce préparateur est génial, en plus d'être doué, ses voitures sont fiables et il est super gentil... Vous avez une GT ou une 2L Turbo ? N'hésitez plus...

J'ai par la suite changé pas mal de petites choses usagées par leurs homologues sportives : Ligne d'échappement directe (intermédiaire non homologué, oups), kit admission directe, bougies froides, câbles d'allumage haute tension, etc... Cela n'a pas apporté de modifications sensibles des performances, mais on sent quand même que ça respire mieux ! Je suis désormais à la recherche d'un collecteur, mais il parait que ça ne se trouve pas...