|
|||
L'origine du mythe |
![]() |
La première RS n'est pas née d'un geste de philantropie de la part de Porsche. La 911 étant elle-même une voiture-plaisir, il n'était donc pas nécessaire de sortir une voiture-jouet. Si la RS 2.7 est née, c'est uniquement pour cause d'obligations réglementaires. Jusque là, la 911 S suffisait à ceux qui voulaient courir pour se faire plaisir. Parallèlement, l'usine développait des versions plus typées compétition comme la 911 R, puis les SR et autres ST, qui n'ont existé qu'au compte-gouttes. Lorsque la FIA décida de réglementer plus sévèrement les groupes disputant des compétitions automobiles, avec obligations de construire un certain nombre d'exemplaires pour l'homologation, il fallut bien changer son fusil d'épaule. Les groupes 1 et 2 étaient des voitures de tourisme à gros tirage, tandis que les 3 et 4 étaient des GT. Il suffisait de 500 exemplaires pour rentrer dans le groupe 3, qui, lui-même, ouvrait les portes du groupe 4, qui était une extension d'homologation permettant de rendre un modèle encore plus apte à la compétition. Ainsi Porsche créa une super-911 destinée à être produite à 500 exemplaires et pas un de plus : la RS 2.7, en 1973. Sans cette nécessité d'homologation, elle ne serait jamais née ! Mais les porschistes, eux, n'attendaient que ça ! Et la demande fut bien plus forte que les 500 exemplaires initialement prévus ! On en vendit 1590 en un an.....
En répondant à cette nécessité, Porsche venait de mettre le doigt sur une mine ! Car les 1590 voitures n'ont pas été vendu à des coureurs professionnels, c'est bien sûr sur route qu'on se faisait plaisir avec elle. Dieu merci, c'était juste avec qu'on nous ponde ces co......ries de limitations de vitesse et que survienne la 1ère grosse crise pétrolière... Sur les 1590 voitures donc, environ 200 répondent à l'appellation "Light" (comme le coca, sauf que là, ça a plus de goût...), ne pesant que 975 kg. Elles sont considérées comme les vraies RS et se reconnaissent entre autres à leur absence de montre au tableau de bord. Les autres pèsent environ 100 kg de plus. Mais 210 cv pour 1 075 kg, c'est largement suffisant pour s'amuser. Comme tous les mythes, elle doit son succès à une carrière brève et brillante. Essais-presse dythirambiques, et nombreuses victoires en circuit et en rallye, aussi bien dans le groupe 3 que dans le 4, notamment avec la 2.8 RSR, lui ont permis d'asseoir sa réputation. Mais c'est justement parce qu'elle n'a pas été prolongé dans la gamme, abattu au sommet de sa gloire pour cause de crise, qu'elle est devenue ce qu'elle est. Exactement comme Marilyn Monroe, James Dean, Kennedy, etc... Après cette merveille, la 911 connaîtra une chute d'intérêt chez Porsche, avant de redémarrer dans les années 80. Mais on mettra très longtemps avant de retrouver un tel cocktail de sensations !
La RS 2.7 vous fait sentir le sens du mot légèreté, elle est vive, précise, et ne demande qu'une chose : être emmenée à la cravache. Son truc à elle, c'est d'attaquer sur des petites routes, genres savoyardes désertées, de voler d'un virage à l'autre, de courir après le temps, de revenir vers une époque où il n'existait qu'une seule contrainte pour l'automobiliste : respecter les autres, sans que des abrutis viennent nous sortir une nouvelle loi toutes les semaines pour nous priver de nos derniers petits bouts de liberté dans ce monde où nous sommes en permanence surveillés... Bref, une vraie cure de jouvence ! Aujourd'hui plus que jamais, la RS a raison d'être, et le retour des épreuves historiques lui redonnent une seconde vie. Cette Porsche est encore l'une des préférées des amateurs du genre, et va susciter des rêves encore bien longtemps....
911 RS 2.7 | |
Année | 1973 (1 590 ex) |
Prix ou côte (€) | 45 000 (01/2002) |
Puissance fiscale (cv) | 15 |
Moteur | |
Type | 6 cylindres à plat |
Soupapes par cylindre | 2 |
Matériaux (culasse/bloc) | Alliage léger / Alliage léger |
Position | Arrière, porte à faux |
Distribution | 2 x 1 ACT (chaîne) |
Alimentation | Injection mécanique |
Suralimentation | - |
Cylindrée (cm3) | 2 687 |
Alésage x course (mm) | 90 X 70,4 |
Rapport volumétrique | 8,5 |
Régime maxi (tr/min) | 6 400 |
Puissance maxi (ch à tr/min) | 210 à 6 300 |
Couple maxi (mkg à tr/min) | 26 à 5 100 |
Puissance spécifique (ch/l) | 78,2 |
Couple spécifique (mkg/l) | 9,7 |
Transmission | |
Type | Propulsion |
Rapports | 5, mécaniques |
Autobloquants | - |
Rapports de démultiplication | |
Vitesses théoriques (km/h) | |
Châssis | |
Scx (m²) | |
Cx | |
Suspensions avants | Pseudo McPherson, barre stabilisatrice |
Suspensions arrières | Essieux multibras |
Freins avants (mm) | Disques ventilés |
Freins arrières (mm) | Disques ventilés |
Antiblocage | |
Direction | Crémaillère, non assistée |
Tours de volant | |
Diamètre de braquage (m) | |
Dimensions | |
Longueur x Largeur x Hauteur (mm) | 4 100 x 1 650 x - |
Empattement (mm) | 2 270 |
Voies avants (mm) | 1 372 |
Voies arrières (mm) | 1 380 |
Jantes avants | 6" x 15" Fuchs |
Jantes arrières | 7" x 15" Fuchs |
Pneumatiques avants | 165/70 VR 15 |
Pneumatiques arrières | 215/60 VR 15 |
Capacité réservoir (l) | 80 |
Capacité coffre (l) | |
Poids | |
Poids constructeur / contrôlé (kg) | 975 ou 1075 / - |
Rapport poids/puissance (kg/ch) | 4,6 ou 5,1 |
Performances | |
Vitesse maxi (km/h) | 222 |
De 0 à 100 km/h (s) | 5,8 |
De 0 à 160 km/h (s) | |
De 0 à 400 m (s) | |
De 0 à 1000 m (s) | 25,4 |
De 100 à 140 km/h en 4e (s) | |
De 100 à 140 km/h en 5e (s) | |
De 100 à 140 km/h en 6e (s) | - |
Consommation | |
Conduite sportive (l/100 km) | |
Autonomie (conduite sportive) (km) | |
Urbaine / Extra U. / Mixte (l/100 km) | |
Emissions CO2 (g/km) | |
* Données contrôlées |